Hyper flottabilité des sous-marin Russes (et Soviétiques)

Voici la liste des indices d'hyper flottabilité pour les principales classes de sous-marin Soviétiques et Russe !

Projet 611 [Zulu] : 28.3%
Projet 613 [Whiskey] : 27.6%
Projet 615 [Quebec] : 25.8%
Projet 617 [Whale] : 28%
Projet 627 [November] : 30%
Projet 629 [Golf] : 26.4%
Projet 633 [Romeo] : 29.4%
Projet 636 Imp Kilo : 32%
Projet 641 [Foxtrot] : 26.8%
Projet 641b [Tango] : 26.2%
Projet 644 [Whiskey Twin Cylinder] : 26.8%
Projet 651 [Juliett] : 31.6%
Projet 658 [Hotel] : 31.6%
Projet 659 [Echo] : 32%
Projet 661 [Papa] : >20%*
Projet 665 [Whiskey Long Bin] : 38%
Projet 667A [Yankee I] : 29%
Projet 667B - BD - BDR - BDRM [Delta] : >28%*
Projet 670 [Charlie] : 27%
Projet 671 [Victor] : 34%
Projet 671RT : [Victor II] : 29%
Projet 671RTM [Victor III] : 28%
Projet 675 [Echo II] : 29.3%
Projet 677 : >10%
Projet 685 [Mike] : 36%
Projet 690 [Bravo] : 30%
Projet 705 [Alfa] : >20%*
Projet 865 [Losos] : >20%
Projet 877 [kilo] : 32%
Projet 885 [Granay] : > 20%
Projet 940 [India] : 29%
Projet 941 [Typhoon] : 32.5%*
Projet 945 [Sierra] : >30%
Projet 949 [Oscar] : >30%
Projet 955 : >30%
Projet 971 : de 28.6% à 31% en fonction des versions*

*Ces classes n'ont pas de valeurs exactes, elles sont estimées car les sources divergent.

Pourquoi l'hyperflottabilité ?

A la différence de la majorité des sous-marins occidentaux, les Soviétiques (puis les Russes) on eu une approche différentes pour concevoir les sous-marins. Alors que les Américains vont très rapidement s'affranchir du modèle de double coque proposé par la conception du type XXI, les soviétiques vont garder cette architecture sur pratiquement tout les sous-marins qu'ils vont produire. Cette configuration apporte plusieurs avantages entre autre la survivabilité, la chasse à basse pression ou encore la possibilité de dissocier la forme de la coque hydrodynamique de celles de la coque pression. Enfin, le dernier avantage c'est de permettre en théorie au sous-marin de pouvoir faire surface même si certains de ses compartiments sont inondés (selon les projets de 1 à 3).

Cette particularité va changer aussi le comportement en navigation du sous-marin. Alors que pour les sous-marins occidentaux, l'assiette peux dépasser les -30/+30°, sur les sous-marins russes l'inclinaison maximum est de -27.5/+27.5°. Associé à l'hyper flottabilité, les concepteurs on souvent sur les projets doublé la propulsion ainsi que les unités génératrices (qu'elles soient diesel ou nucléaire). Ces différents éléments vont fortement influencer la répartition des masses dans la coque étanche et ainsi modifier l'équilibrage par la position des ballasts.

Du réel au modèle... dans une optique fine scale

Comme on l'a vue précédemment,les sous-marins Soviétiques et Russes ayant une ligne flottaison très basse, cela nous oblige à concevoir une coque étanche et des ballasts de façon un peu différente de ce que l'on fait traditionnellement avec les cigares US par exemple. Il y a deux méthodes principales possible pour aborder ce problème.

1- la méthode "Easy-Mode" qui consiste à faire une architecture de compartiment étanche (ou WTC) qui ne dépasse pas la la ligne de flottaison. Le ballast ne servant qu'à compenser ce qui se trouve au dessus c'est à dire pas grand choses si ce n'est que le volume de la coque et celui des aériens.

2- La méthode "Hard-Mode" qui consiste à analyser les schémas de conception pour en sortir les grands axes qui permettront la réalisation du modèle, créer un wtc sensiblement identique à la coque étanche du réel, porter un soin particulier à la répartition des masses dans le caisson étanche et au volume des ballasts nécessaire.

La première méthode, bien que tout à fait valable, atténue le comportement induit par cette configuration, c'est un peu dommage car les sous-marins à double coques ont un comportement en navigation bien différent des simples coque. Bien sûr à des petites échelles (quand le modèle fait moins d'un mètres) ces subtilités de comportement ne se ressentent pas, en effet le modèle subit plus les moments extérieur.

La seconde méthode nécessite une analyse plus poussée, qui passe d'abord par une réflexion sur l'échelle et les fonctionnalités que l'on désire. Ensuite, une fois l'analyse faites, il faut synthétiser pour en simplifier le fonctionnement sans pour autant annuler les particularités. Une chose est sûr, le ballast sera important. Cette méthode est plus difficile, car elle nécessite une approche très documentée. C'est cette méthode qu'à titre personnel je vais mettre en oeuvre pour mon futur projet (cf ici).

NOTA BENE : Je ne suis pas entrain de dire qu'il n'ya qu'une façon de faire. J'indique ici clairement ma préférence en terme de réalisme et non en terme de faisabilité. Il existe plein de méthodes pour construire son compartiment étanche et beaucoup fonctionnent... mais certaines manque de réalisme...