01/06/2017 : Reboot du projet

Vu que je ne suis plus en possession de rien... je peux donc tout reprendre à zéro sans ingérences. Il s'agit donc de reprendre l'étude et la réalisation du modèle. C'est à la fois palpitant et grisant d'avoir cette opportunité de lancer ce nouveau projet. 

Nous parlons donc d'un sous-marin de la classe Anteÿ - Projet 949A connu sous le nom NATO d'Oscar II. C'est un sous-marin possédant une architecture particulière, je ne vais pas refaire ici la monographie que vous pouvez trouver là : Le projet 949/949A Anteÿ

Donc la coque fabriquée par la société Scaleship est au 1/96°... ça ne m'arrange pas... cette échelle est débile pour un sous-marin réel fabriqué avec le système métrique. Enfin, je n'ai pas le temps, les ressources et la motivation pour faire cette fois ci une coque 100% "from scratch" du coup je vais me contenter du 1/96°.

Je veux aussi avec ce projet ne pas refaire les mêmes erreurs que celles faites sur TK-17. En effet, je veux exploiter le volume utile du sous-marin et ne pas me contenter d'un caisson étanche mal dimensionné. Je ne veux plus non plus utiliser de semelle en Aluminium pour faire le plan de joint. Certes c'est joli, mais c'est un cauchemars à faire cohabiter cette matière avec le reste (les coefficients de dilatation ne sont pas les mêmes, ça génère des parasites radio avec des effets à la con, etc...).

Enfin, le dernier problème, c'est le poids, une poutre de 1m75 de 22kg, c'est un cauchemar à transporter. A moins d'avoir un monospace, dans une voiture, c'est la merde ! C'est le même soucis avec le Sovremenny !

Car a moins d'avoir accès facilement près de chez soit un étang ou une grande piscine, se taper 3 étages à descendre avec un modèle de 20 kg ça ne motive pas à aller passer une après midi à naviguer !

Du coup, il faut que le modèle soit facilement transportable dans le coffre d'une citadine, dans des flight cases sécurisée et que la mise en oeuvre du modèle ne se transforme pas en une épreuve olympique de motivation !

Autan le dire tout de suite, à ce stade, je n'ai pas la moindre idée de comment je vais faire ça !

Tout ce que j'ai en ce moment, c'est un plan. Le plan de Scaleship et même pas vectorisé en plus...

Avant de commencer à faire des plans, il est intéressant de faire un tableau des fonctions :

 

Fonction  Vital fonctions   Cosmétique
Barre de plongé X    
Safran X    
Propulsion X    
Ballast X X  
Lumières     X
Boué de com'     X X
Escape Pod   X  
Barre avant  X X  
Animation Portes Missile   X X
Animation Aérien   X X
Animation porte bouée de com'   X X
Baignoire     X
Animation bite     X
Led sous étrave     X

Tout ce qui est nécessaire pour faire évoluer le modèle sans surprise dans ce tableau se trouve dans la colonne "vital". Finalement, ce n'est donc pas cette catégorie qui m'intéresse pour le moment. On en a besoin donc cela ne nécessite pas d'évaluation de faisabilité car sans ces fonctions pas de modèle fonctionnel, cqfd !

Au contraire, il y a des fonctions dont leur mise en oeuvre apportera des contraintes ou devront se contenter des contraintes d'éléments déjà présent. C'est un peu cryptique dit comme ça mais prenons un exemple concret. La bouée de communication qui se trouve sous une trappe derrière le massif va nécessité d'une part de faire les deux volets fonctionnels et ensuite de faire le mécanisme de largage de la bouée. Ce qui va avoir deux conséquences, le volume de la bouée et l'implantation du mécanisme qui doit pouvoir trouver sa place dans le caisson étanche.

Si je veux absolument implanter cette fonction dans le sous-marin, il faut que j'y pense dès maintenant. Parce que c'est toujours plus simple d'envisager une fonction en amont que de tenter de le faire ensuite !

Par conséquent au regard de la place utile du modèle, il est maintenant intéressant de faire un croquis avec l'implantation des volumes occupés par les organes vitaux. 

 

Proposition de prévisualisation des volumes des organes vitaux du sous-marin

Voici une proposition, basé sur une architecture à caisson étanche dont la partie supérieur des trappes d'accès ne dépassent pas la ligne de flottaison haute du modèle. L'inconvénient de cette proposition, c'est que le sous-marin est d'un seul tenant et donc son transport serait laborieux comme le Typhoon. L'avantage, c'est de pouvoir avoir de la place pour implanter des fonctionnalités qui peuvent animer un peu le sous-marin. On voit aussi sur cette proposition une architecture particulière : le fameux 20-80-20 qui est celle qui donne le plus de réalisme. A ceci près qu'il n'y a pas de bâche sous pression, le compresseur récupère de l'air pour chasser le ballast central quand celui ci est déjà quasiment en surface puisque la ligne d'eau se trouve à ce moment là au raz du massif. Du coup on a deux ballasts à piston de 500ml chacun pour faire plonger le massif et faire l'équilibrage et un gros ballast "Tout ou Rien" pour faire descendre le sous-marin à une immersion faible ou seulement le massif est hors de l'eau. Cette solution est élégante, car elle permet un "failsafe" facile à mettre en place. La vidange automatique des pistons garanti que le modèle a son massif hors de l'eau, ce qui permet de mettre le compresseur en route pour chasser l'eau du ballast principal.

C'est, je penses, le seul avantage de cette architecture. On peut envisager une variante comme celle proposé par Engel sur le Typhoon, c'est à dire deux pistons de 825mL en symétrie par rapport à l'axe du sous-marin le tout dans un caisson étanche de même configuration, sans le ballast "T&R". Mais du coup on perd un peu l'intérêt de faire un caisson étanche, autant partir sur une architecture de WTC et là arriver sur une autre collections de problèmes lié au WTC.

Justement parlons en des problèmes inhérent à la solution d'une coque étanche par WTC. La coque pression de l'oscar est un cylindre de 11 mètres de diamètre ce qui rapporté à l'échelle (le 96°) fait 11.46cm. Premier problème, trouver un tube ayant une valeur proche de ce diamètre nous oblige à faire un choix : 

  • Soit un tube de 110 mm d'extérieur (et là on maudit le 1/96°),
  • soit un tube de 120 mm d'extérieur (et là on à plein d'emmerdes à devoir gérer en plus au niveau du volume du ballast).

Et oui, encore une fois on se retrouve avec un dilemme. Plus gros est le WTC, plus grand sera le volume à ballaster. Je rappel que l'oscar à environ 28% d'hyperflottabilité et que, par conséquent, le volume du ballast est supérieur quelque soit l'option choisie !

Du coup, l'option WTC à des avantages mais à cette échelle, on ne fait pas entrer un compresseur, du coup pas d'air comprimé. C'est pour cela que c'est une méthode intéressante pour les pistons mais par contre peux de possibilités pour faire des fonctionnalités annexes. L'autre problème c'est les baïonnettes. A ce diamètre.... c'est simple y'en a pas !  Il faut donc la faire et pour cela il faut un tour... et j'en ai pas ! donc c'est un problème ! ! !

Il existe bien un fabriquant qui fait un WTC de 4"25 (soit environ 10.79cm) mais qui coûte la bagatelle de 900 $US donc bon...

C'est bien une limitation d'outillage auquel je fais face avec cette solution et ça....ça m'emmerde !

Le WTC n'interdit pas d'externaliser les ballasts, c'est la méthode répandu par les Allemand avec leur gros poissons (enfin quand ceux qui ont pensés cette technique faisaient encore du sous-marin RC). Mais pour faire ça, il faut un atelier avec un tour et une fraiseuse.

L'outillage est un gros problème quand on sort des chantiers battus des kits ou des "ARTR" (Almost Ready To Run). Je fais une différence entre du bricolage et une conception sérieuse. Autan, avec les navire de surface on peux se le permettre sans que cela soit pénalisant, autan avec le sous-marin, les "failsafes" qui se déclenche avec des morceaux de spaghetti... enfin, j'ai déjà donné mon avis là dessus !

Il reste le point noir déjà évoqué du transport, un sous-marin sectionné est une solution qui demande de l'outillage pour fabrication pour faire les bagues étanches de raccord entre les sections.

A ce stade, je n'ai pas encore tranché...


 

03/06/2017 : Le couple n°19

Le couple n°19 est un emplacement important. C'est à cette endroit que doit se trouver une potence qui va soutenir les lignes d'arbres afin d'éviter que celles-ci n'aient une trop grand longueur de porté avant les coupleurs (rigides ou articulés peu importe).

J'ai déjà eu à faire ce genre de chose avec le typhoon, dont voici le dessin d'étude :

Le couple de soutien des lignes d'arbres
Pour l'Oscar, l'emplacement de ce couple et la configuration de la coque m'oblige à concevoir un couple un peu différent. En effet, je fait passer un plus grand nombre de tringleries et l'espacement des deux lignes d'arbre est beaucoup plus rapproché que sur le Typhoon.

Du coup, je commence l'ébauche de la forme de cette potence qui sera placée sur le couple n°19. Les axes noirs représentent les barres actionneurs des safrans de direction et de profondeur, on remarque que celui de la profondeur est très proche des lignes d'arbres (moins de 2mm). Du coup il ne faut pas se planter sur la géométrie de cette potence et encore moins au moment de l'assemblage !

Contrairement au projet 667A, les lignes d'arbres sont strictement parallèles sur le projet 949. Du coup, l'ensemble de la géométrie se doit d'être précise. 1 mm d'écart et c'est le bon fonctionnement du sous-marin qui peut être compromis ! ! ! 

La potence recevra deux bagues en bronze qui seront serties et collés. A ce stade la forme de la potence n'est pas définitive. N'ayant pas la coque, je ne peux pas faire d'autres mesure que celles que me permettent d'envisager le plan que j'ai, qui n'est pas vectorisé, et donc qui ne représente pas ce que j'aurais dans les mains une fois la coque arrivée.