ABCD de la peinture
I) Introduction
Pour bien utiliser un produit, il est utile voir important de bien le connaitre. La peinture n'échappe pas à la règle; pour pouvoir bien l'utiliser, il faut connaître ses particularités et son mode opératoire. C'est à dire comment elle passe de l'état liquide que l'on trouve dans le pot à l'état "solide" d'une pellicule sèche, protectrice, dure, régulière et recouvrant finalement nos modèles. Nous allons dans cette série d'articles nous plonger dans le monde coloré de la peinture pour comprendre les phénomènes de transformations et de polymérisations.
Une peinture c'est le mélange de quatre éléments très important : Le liant, les pigments, le solvant et le diluant.
II) Le liant ou la vie !
Le liant est un des éléments les plus essentiel de la peinture car c'est grâce à lui que la peinture va former un film qui va adhérer à la matière.C'est "l'âme" de la peinture en quelque sorte. Il existe une grande variété de Liants et la plupart du temps c'est le Liant qui va donner son nom à la peinture (Acrylique, Glycéro, Nitrosynthétique, Cellulosique, Polyuréthane, etc...). Selon leur composition chimique, tout les liants ne se transforment pas en film de la même façon et selon le même processus.
La connaissance de ce processus est capital car cela va nous permettre d'utiliser les bons produits pour utiliser correctement la peinture en fonction de nos outils. On va pouvoir savoir avec quel diluant on pourra la fluidifier, avec quel produit la décaper, etc...
Parfois, des additifs sont ajoutés au Liants, qui en fonction de leur compositions chimique, lui procure des propriétés particulières. C'est par exemple le cas des siccatifs qui permettent d'accélérer le séchage ou des agents d'étalement qui permettent d'assurer une tension uniforme sur le film de peinture.
III) Les pigments
En suspension dans le liant, ils sont principalement destinés à donner une couleur à la peinture mais parfois aussi à lui donner des particularités supplémentaire. Ce sont des particules solides amenées par micronisation à l'état finement pulvérulent pour pouvoir être incorporé au Liant. De la qualité et de la finesse va dépendre la teinte et le pouvoir couvrant d'une peinture, ces deux facteurs seront très important lors de l'utilisation d'outils comme l'Aérographe par exemple. Certaines peinture comportent également des pigments particulier que l'on appel des Charges. Ces charges sont utilisées non pour leurs couleurs mais pour leurs propriétés chimiques qui va donner à la peinture des caractéristiques originales. On trouve par exemple des pigments inhibiteurs de corrosion utilisé pour les peintures anti-rouille, des atténuateurs de brillance, des anti-fouling, etc... La plus connue des charges est celle qui augmente le pouvoir couvrant d'une peinture utilisée pour les peinture d'apprêt.
IV) Le solvant et le diluant, une histoire à faire tourner la tête !
Ce sont des composés chimique incolore et extrêmement volatile. Le rôle du solvant est d'assurer la dispersion optimal des pigments dans le liant. Il est incorporer à la peinture au moment de sa fabrication et lui aussi possède de nombreuse composition chimique en fonction de l'effet voulu. Quant au diluant, il sert à amener la peinture à la consistance favorable à sa bonne utilisation. Un certaine quantité de diluant est incorporer à la peinture pendant sa fabrication afin de la rendre prête à l'application au pinceau. En revanche, pour utilisation par pulvérisation, la peinture doit être davantage diluée, selon des proportion variable au moment de son utilisation.
Une fois leur rôle accompli, Solvant et Diluant s'évaporent et on les retrouve pas dans les éléments constitutif du film de peinture. On appel un diluant "lourd" quand celui-ci met du temps à s'évaporer, au contrait il est dit "léger" quand il a une évaporation très rapide.
Comme on le verra plus tard, la rapide et complète évaporation du diluant va avoir un impact sur l'étalement, la tension et le durcissement du film de la peinture.
V) Peinture, échelle et caractéristiques...
Beaucoup d'amateurs débutant pensent que pour peindre un modèle, n'importe quelle peinture peut faire office pourvue que la couleur corresponde à ce qu'ils recherchent. Face aux choix attrayant des gammes de couleurs proposées dans les gammes "automobile', ou "murale", et au regard de leur prix, certains peuvent être séduits.
Il est néanmoins primordiale de connaitre que ces peintures sont très différentes de celles préconisées pour un usage modéliste. Même si la taille de leur pigment est très petite, ceux-ci ne permettent pas d'obtenir des films inférieurs à 0.4mm d'épaisseur. Une telle couche appliquée, même minutieusement, est totalement incompatible avec le respect de l'échelle mais risque de cacher des détails important. Et le pire c'est que cela se verra : film grossier, pâtés, pouvoir couvrant aléatoire.
C'est pour ces raisons que les peintures pour modéliste ont subit un traitement différent de leurs pigments. Beaucoup plus fin, liant possédant un pouvoir de dispersion élevé, ces peintures permettent d'obtenir des films d'une épaisseur de 5 microns à la fois très adhérant, uniforme et totalement opaque.
Parlons un peu maintenant, de l'effet d'éloignement. Appelé aussi effet de surface ou effet d'échelle; cette notion est assimilée depuis longtemps par les amateurs de maquette plastique mais curieusement assez ignorées par les autres maquettistes. Ce phénomène mérite qu'on le prenne en compte lorsque l'on souhaite transposer des teintes de la réalité à la maquette. Tout comme les dimensions, les teintes doivent être réduite lorsque l'on réduit l'échelle. Logique, n'est-ce pas , Nous avons tous été confrontés un jour ou l'autre à cette évidence par exemple lorsque l'on repeint une chambre et que la couleur une fois sur le mur parait plus claire que l'échantillons donné en magasin...
Il ressort de cette expérience que la couleur des objets varie en fonction de leurs dimensions propres et de la distance d'observation. C'est du aux différents phénomènes (réflexion, lumière spéculaire, état de surface de l'objet, etc...). Il s'en suit un éclaircissement des teintes dont le contraste se trouve affaibli. Ainsi un modèle réduit au 1/100 regardé à une distance de 0.5m devra avoir l'aspect de l'origina vu à 0.5 x 100, soit 50 mètres.
Les fabricants de peintures pour modéliste tiennent généralement compte de ce phénomène d'échelle par rapport à la gamme de destination de ces peinture. C'est pour cela qu'il peut parfois être important de foncé une teinte "juste" au demeurant mais conçu pour une échelle inférieur. C'est là qu'interviennent la longue et fastidieuse étape de "contre-typage" pour ajuster nos teintes à nos modèles. Croyez-moi, en faisant cela on obtiens beaucoup plus de réalisme et le résultat ne vous décevra pas.
Le principe est simple. On prend 11 morceaux de plastique de taille équivalent (surtout pas du papier qui a un coefficient d'absorption trop important) et on va peintre un premier morceau avec la couleur "sortie du pot".
Ce premier échantillons servira de référence. 5 morceaux vont servir à "éclairer" la teinte en ajoutant du blanc par exemple et 5 morceau à obscurcir la teinte (avec du noir par exemple).
On aura donc :
+25
+20
+15
+10
+5
référence
-5
-10
-15
-20
-25
Noter que ces valeurs ne sont pas absolue elles ne servent dans ce cas qu'à illustrer mon propos pour le rendre facilement compréhensible. Par ailleurs, ajuster une teinte ne se fait pas forcément qu'avec du blanc et du noir (cf colorimétrie).
Une fois les échantillons parfaitement sec, ce nuancier va permettre de se faire une idée précise de la bonne teinte à adopter pour le modèle. Noter aussi que le choix de faire 11 échantillons n'est pas une obligation, certaines fois seulement 3 ou 4 seront nécessaire. Par ailleurs, avec l'habitude et quant on connaît bien la peinture utilisée, cette étape peut dans certains cas être négligée. Mais je ne serais que trop vous conseiller de le faire quand vous utiliser une nouvelle teinte ou une marque pour les premières fois !
VI) Les familles de peintures
L'âme d'une peinture est constitué par son liant comme on l'a vu précédemment. Dans notre domaine, les peintures utilisées couramment sont de cinq types : Les glycérophtaliques, Acrylique à solvant, Nitrosynthétique, Cellulosique et Acrylique à l'eau.
On peut parfois prendre en considération des peintures polyuréthanes en raison de leurs performances mais leur utilisation reste assez marginale.
Dans la réalité, une peinture est choisie pour ses qualités de résistances mécanique et chimique, généralement en modélisme... on s'en fou... Mais pour les sous-marins celà à son importance. En effet, le milieu aquatique nécessite une peinture qui va avoir des propriétés de résistance importante. J'ai vu un très beau modèle peint lors d'une rencontre en Allemagne perdre de sa superbe après une navigation en piscine à cause... des produits chimiques contenu dans l'eau qui ont ternis sa peinture !
Je vous laisse imaginer la déception visible sur le visage du modéliste qui a ainsi vu des heures de travail anéantis par... de l'eau de piscine traité !
A) Les glycérophtaliques (Enamel)
C'est sans doutes le type de peinture le plus connus des modélistes grâce à la firme HUMBROL, ces peintures sont à base de liant Oléorésineux. Leur filmification se fait en deux phases : d'abord l'évaporation du solvant et du diluant, puis durcisement par oxydation. Le passage de l'état liquide à l'état solide ne se fait pas par un séchage à proprement parler mais bien d'une réaction chimique conduisant à un film dur à coeur, devenu irréversible; c'est à dire insoluble dans ses propre solvants ou diluants. Ces caractéristiques font des glycéro une gamme très appréciée pour la durabilité des finitions qu'elles permettent d'obtenir. Leur durcissement est assez lent, surtout dans les finitions brillantes. On peut accélérer le durcissement en utilisant des siccatifs mais celà nécessite des précautions car en plus d'être parfois dangereux pour le support, un mauvais dosage peut compromettre le durcissement de la peinture (dur en surface mais mou en profondeur). C'est pour cela aussi que les glycéro doivent être appliquée en couche les plus fines possible d'ou la vieille formule :"Préférez toujours plusieurs couches fines à une seul couche épaisse" dont on ne perçoit pas toujours la portée quand on débute en modélisme. Pour une application à l'aérographe, les peintures glycéro doivent être fortement diluées.
Noter que je ne donne pas de % de dilution CAR cela va dépendre de la peinture, de son liant et de son solvant. Dans tout les cas, des essais sont nécessaire pour trouver une dilution "heureuse". Attention cependant à une dilution trop forte qui pourrait détruire la capacité de durcissement de la peinture.
B) Les Acryliques à solvant
Ces peintures sont aujourd'hui très connues et appréciée pour leur simplicité d'utilisation et leur large gamme chromatique. A base de Liant Acrylique, ces peintures donnent un film séchant à l'air très rapidement par simple évaporation du solvant et du diluant contenu dans le liant. Il s'agit ici d'un vrai séchage au sens physique du terme. Le liant se retrouve chimiquement identique dans le film à ce qu'il était dans la peinture liquide et même ce qu'il était en tant que matière première avant la fabrication de la peinture; seul son aspect à changé : de poudre, granulé ou fibre, la matière filmogène est devenue pellicule.
Très couvrante, celle-ci présente l'énorme avantage de demeurer réversible,c'est à dire constamment dilluable dans son propre solvant. Cette propriété est très appréciable en cas de raté car celà ne signifie plus forcément de longues heures de décapage de la pièce mal peinte. il suffit d'appliquer le solvant pour rattraper le coup en l'immergeant dans un bain de diluant ou de façon plus économique d'alcool (70/90° voir alcool à brûler). Par ailleurs si le film est granuleux ou peu homogène, une pulvérisation de diluant à l'aérographe peu corriger le défaut.
Les peintures acrylique dont la pigmentation est extrêmement fine acceptent mal les dilution insuffisante. En revanche, elles supportent des dilutions extrêmes (100 à 200%) sans problème. Le problème c'est que ces peintures sont un vrai cauchemar à appliquer au pinceau. Elles sont en effet bien plus belle en pulvérisation à l'aérographe. L'autre problème c'est qu'elles ont un film très fragile qu'il conviens de protéger par un vernis mécanique et chimique (glycro par exemple).
C) Les Nitrosynthétiques
Comme les acrylique à solvants, les nitrosynthétique sont des produits séchant à l'air sans réaction chimique de leur liants et demeurent constament réversible. La composition de leur liant à base de de résine additionnée à un plastifiant leur confère une très bonne qualité d'accrochage notamment sur les polystyrènes et les ABS qu'elles n'attaquent pas lorsqu'elles sont diluées. Leur film reste souple dans le temps contrairement au cellulosique qui a tendance à s'écailler. Très couvrante comme les Acrylique à Solvant, elles sont particulièrement adaptées à l'application par pulvérisation car leur pigment est très fin et elles surportent de forte dilution. Par contre elles ne sont pas adpatées à l'application au pinceau sauf dans le cas de retouches très fine et petite. Pas question de faire des brossages, applat et autre weathering avec !
D) Les cellulosiques
Elles aussi sèchent à l'air sans réaction chimique, autrefois utilisée dans l'industrie automobile en raison de leur facilité d'utilisation elles ont été remplacée par des produits résistant mieux aux variations atmosphériques. Pas applicable au pinceau elles sont similaires aux acryliques à solvant et aux nitrosynthétiques. Cependant, au regard de leur fragilités, elles sont peu adaptées à l'utilisation pour le sous-marin.
E) Les Acrylique à l'eau
Ce type de peinture est une exception dans le sens ou elles ne répondent pas tout à fait au schéma classique de composition des peintures telle que donnée dans les points précédents. En effet, elles ne possèdent pas de solvant, leur liant se trouvant en émulsion dans de l'eau. Contrairement aux gouache, ces peinture, facile à nettoyer quand elles sont fraîche deviennent indélébiles après séchage. Rapide, le séchage de ce type de produit s'opère en deux phases : évaporation de l'eau puis formation du film par phénomène de coalescence. Le film obtenu est opaque, souple et plus résistant que le film des acrylique à solvant. Il n'est pas réversible mais se décape correctement. Elles n'ont pas d'odeur et se dilue simplement à l'eau (de préférence distillée).
VII)Le petit coloriste illustré
Avant de commencer, il conviens de faire un petit rappel et pour cela rien ne vaux mieux qu'une image.
P : couleur primaire
S : couleur secondaire
T : couleur tertiaire
Cette roue chromatique est incomplète, car elle ommet de montrer que l'addition des trois primaires (CMJ) permet d'obtenir du "noir" (on est bien dans la système de colorimétrie soustractif à la différence des écrans qui sont en colorimétrie additive le RVB à part égale donnant du blanc).
Une fois ce petit rappel fait, on peu commencer à faire joujou avec la couleur. Toutes les teintes possibles et imaginables peuvent être obtenues avec les 3 primaires et les 3 secondaires. les teintes tertiaires servant de point de colorimétrie de référence entre l'addition égale d'une primaire et d'une secondaire. Pour éclairer une couleur on peut soit ajouter du blanc soit opérer une neutralisation de sa teinte dominante. Supposons que le mélange de couleur, la teinte obtenue soit trop rouge, il n’est évidemment pas possible de retirer du rouge, tout au plus on peu ajouter proportionnellement tout autres couleurs composant le mélange, on se retrouve alors avec une trop grande proportion de mélange à l'arrivé ! ! !
Le choix le plu judicieux dans ce cas là consiste à neutraliser l'excès de rouge par addition de la teinte qui lui est opposée dans la roue chromatique à savoir le vert (qui tend vers le bleu au plus le rouge tire vers l'orange ou vers le jaune au plus le rouge tire vers le magenta). La teinte obtenue sera corrigée colorimétriquement parlant, il ne restera plus qu'à ajuster son contraste en ajoutant du blanc ou du noir en fonction de la teinte finale.
Attention, il faudra ensuite vérifier pendant le prototypage que la correction est efficace APRES séchage. En effet, certains pigment se révèlent dominant au séchage et au vieillisement.
La colorimétrie, c'est comme de la cuisine. Il faut être rigoureux sur les proportions pour pouvoir avoir des couleurs reproductibles. Pour celà il faut utiliser des outils donnant des quantités quantifiables. La notion de goutte peut paraître pertinant, mais se révèle à terme aléatoire. Personnellement, j'utilise des seringues de 2.5 ml et je note précisément mes mélanges en m'aidant des tables quadrichromique utilisées dans l'imprimerie. Ainsi, je peux très facilement retrouver la composition quadrichromique d'un échantillon.
Cependant, il m'arrive aussi d'utiliser des peintures ayant des chromies "toute faites", en cas de mélange même combat, la seringue de 2.5ml afin d'être sûr de mes proportions en cas de nécessité de reproductibilité.
VIII)Dilutions, des histoires de doses
En règle générale pour une utilisation au pinceau, il n'y a pas beaucoup de choses à faire concernant la dilution de la peinture; la grande majorité des peinture sont prête à l'emploi pour le une application au pinceau. Certaine peinture peuvent cependant être un peu plus visqueuse que d'autres et l'ajout de quelques gouttes de diluant peut s'avérer utile si la peinture est difficile à étaler. Par ailleurs, il est souvent arrivé qu'un pot un peu vieux voit sa peinture s'épaissir.
Pour une utilisation à l'aérographe, la dilution est obligatoire pour toute les gammes de peinture (y compris celle prévue spécialement pour ce genre de technique). Pour être pulvérisable dans de bonnes conditions, la peinture doit avoir une consistance très proche de celle du lait. Certains vont vous donner des pourcentages, en fait c'est absurde. On sait que plus une peinture est claire au plus il faudra la diluer car elle comporte par ppm beaucoup plus de pigment qu'une peinture fonçée.
Il y a de nombreuses exception et de fait peu de règles concernant la dilution cependant on peut dire que les peintures dont la filmification dépend d'une réaction chimique nécessite, pour bien "fonctionner", un dosage relativement précis de leur divers composants. Un surdosage de diluant ne permet pas d'obtenir une filmification correcte parce qu'il y a déséquilibre chimique au sein du liant qui de ce fait tarde à durcir ou pire n'y parviens pas du tout. mais généralement c'est plus des problèmes de sous dilution que de sur dilution qui surviennent.
Petites astuces pour bien diluer sa peinture :
Tout d'abord, opter pour un petit récipient, en verre de préférence pour bien voir la translucidité de la peinture lors de la dilution. Verser dans votre récipient 0.2ml de diluant (en fonction du type de votre peinture) et mouiller bien les parois du récipient. Verser à l'aide d'une seringue 1ml de peinture pure, mélanger bien. Puis rajouter à fur et mesure par tranche de 0.1ml jusqu'à ce que les pigments n'accrochent plus sur le verre mais qu'au bout de 2 à 3 secondes le verre sur les bords du récipient soit simplement teinté. Continuer à remuer la peinture avec un battonnet en plastique (jamais en bois !) jusqu'à ce que la peinture soit "heureuse" (c'est à dire qu'elle commence à faire des micro bulles). A ce moment là, vous pouvez ajouter une goûte de peinture pure et recommencer à mélanger doucement. Votre pot est prêt à être utiliser pour votre aérographe.
Si à la fin de votre travail, il vous reste de la peinture diluée, ne surtout pas la remettre dans votre pot de peinture brute sinon vous ne pourrez pas reproduire la prochaine fois votre dilution et vous allez vous perdre !.
Il faut donc toujours deux récipients de stockage celui de la peinture brute et celui de la peinture dilué.
IX)Entretiens des pots
La plupart des peinture des grandes firmes sont conditionné en petit pot métallique avec des couvercles emboitable par simple pression ; de la fermeture correcte du couvercle dépend de la bonne conservation de la peinture. Il importe donc que ce couvercle demeure constamment en bon état et qu'il ne soit pas déformé lors de sa première ouverture par une intervention trop brutale. Il importe également que la bordure intérieur soit la plus propre possible ainsi que celle du couvercle. C'est pour cela que lors d'une utilisation au pinceau pas question d'utiliser le rebord pour enlever le surplus de peinture ! Il vaut mieux prendre un peu de peinture avec une seringue et la mettre dans un petit récipient et tremper son pinceau dans ce récipient et non dans le pot de la peinture ! ! ! ! ! ! !
Pour les pots vissé, il faut bien faire attention à garder le pas de vise parfaitement propre ainsi que la zone de serrage du couvercle. Le bord du pot en verre lui aussi doit être parfaitement propre. Pareil que pour les pots en acier, l'utilisation au pinceau de la peinture ne doit pas se faire depuis le pot mais depuis un autre récipient. le Pot peut ainsi être refermé très vite et seul le récipient de travail doit être nettoyé après la fin du travail. Par ailleurs, à moins de faire des très grandes surfaces, il y a peu de raison de laisser le pot original contenant la peinture ouvert. J'utilise pour ma part une palette à godets ce qui me permet d'avoir un des godet rempli de diluant pour fluidifier la peinture si nécessaire.
X) Agitation
Avant toute utilisation, une peinture doit être agité pour être "heureuse". L'agitation permet un mélange optimal de ses composants. En utilisant une peinture insuffisamment remuée, vous risquez d'obtenir un film d'une teinte incorrecte et séchant mal. Pour ce faire on utilisera une tige en plastique ou en métal à l'exclussion du bois qui pourrait laisser dans la peinture des particules. On remuera la peinture jusqu'à l'obtention d'un mélange homogène : couleur uniforme et absence de dépôt au fond du pot. On peut aussi obtenir le même effet en agitant le pot mais pour faciliter le mélange ajouter dans le pot quelques bille de métal genre plomb de chasse qui feront office de mélangeur. Attention de bien vérifier que le couvercle est bien fermé avant d'agiter. Il est important de se rappeler qu'en fonction du type de peinture, il peut parfois être nécessaire d'agiter plus longtemps. Quoi qu'il en soit une agitation parfaite ne se fait pas en une fois mais en trois ou quatre session intercalés d'une période de repos. Cela permet de bien amalgamé les pigments qui ont tendance à se stratifier au fond du pot.
XI) Filtration
Quelque soit la méthode d'application choisie, la filtration est capital. Elle élimine la plupart des risques de voir votre belle surface peinte polluée par de multiples impuretés qui une fois déposée seront toujours délicates à ôter sans laisser de traces ! C'est encore plus important quand on utilise l'aérographe ce sont ces particules pourraient boucher la buse et nécessité un nettoyage laborieux en plein travail !
Il vaut mieux prévenir que guérir. Pour filtrer, rien de plus simple il suffit de faire couler la peinture à travers un bas nylon doublé en épaisseur pour une meilleure efficacité. Vous serez surpris du nombre de saloperie qui resteront capturées !
XII) Le stockage
Lorsque le pot est à moitié vide, la peinture qu'il contient à tendance à se solidifier en surface. Pour éviter cette inconvénient il suffit de déposer après chaque utilisation quelques goûtes de diluant ( une ou deux sans mélanger) et refermer le pot. Certains modélistes ont l'habitude de retourner les pots, mais quoiqu'il arrive l'air emprisonné sera suffisant pour créer une couche solidifiée. L'idéal serait de stocker des pots avec le moins de contact à l'air possible.
Voilà ce qui conclu cette article concernant la peinture. Concernant notre discipline, on l'aura compris certaines peinture sont plus adaptées. Mon point ici n'étant pas de dire tel ou tel marque est mieux simplement de rappeler les quelques petites choses importantes à savoir au sujet de la peinture. Il faut toujours se rappeler qu'une belle peinture, c'est aussi une peinture qui tiens dans le temps. qu'il faut toujours faire des essais avant de généraliser l'utilisation d'une peinture et qu'il ne suffit pas d'acheter une bombe de peinture et penser avoir régler le problème